Réchauffement du CO2
Faut-il réchauffer le Co2 pendant la pré-narcose ou l'insémination ?
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WikiPedia (définition)
Les abeilles sont des organismes poïkilothermes (ou à « sang froid » ou hétérothermes) n'ayant pas la capacité de
réguler via leur organisme leur température interne et qui sont donc soumis à l'apport extérieur en chaleur. Cette non-
maîtrise de leur température interne les empêche d'avoir une activité « normale » lors des périodes froides, mais c'est
une caractéristique beaucoup plus économe en énergie que les homéothermes. Les deux types ont survécu, car ils
sont caractéristiques de modes de vie différents, même si on considère que l'homéothermie est un caractère évolué.
Théorie
D'après certains auteurs, tant pour la pré-narcose que pour l'insémination, le Co2 devrait être réchauffé à la
température de 25 à 35°, pour ne pas refroidir les organes de la reine. Si, pendant le processus d'insémination, cette
température n'est pas obtenue, le stockage du sperme dans les oviductes latéraux ( têtes de pont avant le transfert
dans la spermathèque ) ne se ferait pas toujours correctement et une partie du sperme serait parfois éjecté. Bien
évidemment, on ne s'en rend pas compte, car à ce moment, la reine est déjà réintroduite dans sa ruchette ?.
Pour d'autres, le réchauffement du Co2 faciliterait uniquement les manipulations d'ouverture et d'introduction de la
seringue dans l'orifice vaginal.
Qu'en est-il exactement ?
Lorsqu'il y a accouplement naturel, toujours au dehors et sous une température pouvant être inférieure à 25° ou
insémination instrumentale en laboratoire, il se produit uniquement un transfert de sperme dans les oviductes latéraux,
têtes de pont avant le transfert dans la spermathèque qui lui, a lieu toujours à l'intérieur de la ruche sous 35° qui est la
température ambiante de la ruche.
Constatation pratique
Bon nombre d'inséminateurs expérimentés ne réchauffent pas le Co2 sans problèmes apparents (?).
Conclusion et précautions
Lors d'une insémination, il est prudent d'utiliser une distance de tuyau entre la bouteille et l'inséminateur d'au moins
2m, le débit de Co2 étant très faible, celui-ci prend directement la température ambiante du local.
Quels que soient les avis sur le réchauffement du Co2, il est aussi conseillé de travailler dans un local avec une
température de minimum 25°, pas moins, et avec un taux d'humidité assez élevé ( 60% ).
A défaut, un moyen artisanal sûr pour réchauffer le Co2 est de le faire passer dans un serpentin, le plus long possible,
lui-même, plongé dans un liquide chauffé.
Il est aussi conseillé de ne pas enlever les reines des ruchettes trop tôt, mais si plusieurs reines sont amenées en
même temps au local d'insémination, il faut les mettre en étuve à 35°.
Système un peu plus évolué utilisant une mijoteuse de
laboratoire. Le serpentin est dans la cuve, l'eau est
maintenue à température grâce à une sonde de grande
précision. La température de l'eau est rendue homogène
grâce à un moteur à hélice.
Système artisanal performant utilisant un thermos à large
goulot et un chauffage d'aquarium. Le chauffage passe à
l'intérieur du serpentin.
Serpentin en cuivre
Texte, matériels & mise en page : Bernard LECLERCQ